
À l’école de Pétrarque
Du Bellay (Joachim) 1549-1950, L’Olive [in Œuvres choisies], Charpentier, 1876
Résumé
Ensemble de sonnets célébrant une maîtresse imaginaire à la manière de Pétrarque, pionnier de l’humanisme, et de la Pléiade latine du 1er siècle avant J.C.
Commentaires
Du Bellay imite d’une manière encore caricaturale. La langue manque de souplesse, les rimes et images sont souvent simplistes. On devine que le sujet est emprunté et rarement senti par soi. Cependant, la langue est également très moderne suivant en cela les préceptes qu’il a lui même publiés dans sa Deffense et illustration de la langue françoise, juste avant de faire paraître ce premier recueil.
Passages retenus
(dernier sonnet)
p. 90
Si nostre vie est moins qu’une journée
En l’éternel, si l’an qui fait le tour
Chasse nos jours sans espoir de retour,
Si périssable est toute chose née.
Que songes-tu mon âme emprisonnée ?
Pourquoy te plaît l’obscur de nostre jour,
Si pour voler en un plus clair séjour
Tu as au dos l’aile bien empennée ?
Là est le bien que tout esprit désire,
Là le repos où tout le monde aspire,
Là est l’amour, là le plaisir encore.
Là, ô mon ame, au plus haut ciel guidée,
Tu y pourras recognoistre l’idée
De la beauté qu’en ce monde j’adore.