Casse ton jouet : De Sacha à Macha (jeunesse)

Roman d’apprentissage par mails

Hausfater (Rachel) & Hassan (Yaël) 2001, De Sacha à Macha, Flammarion, Jeunesse Poche, 2010

Note : 3 sur 5.

Résumé

Sacha fait la connaissance de Macha sur internet. Sacha est un garçon introverti qui souffre de ne pas avoir de connaissances à propos de sa mère : son père refuse de lui en parler. Plus dégourdie, Macha le pousse à insister et après des disputes avec son père, Sacha rompt les communications par mail et finit par partir sur les traces de sa mère à Saint-Pétersbourg…

Commentaires

Roman par mails et roman d’apprentissage. On retrouve ici la spécificité des romans épistolaires : tout se passe entre l’envoi de chaque mail et se laisse deviner entre les lignes. Macha peut être frustrée des envois courts ou irréguliers de son nouvel ami. La timidité et le mal-être de Sacha sont les conséquences directes de celle et celui de son père. Si le côté bavard et direct de Macha amènent Sacha à une action – une quête – dangereuse pour lui et irréalisable, cette action est dans l’échec même une réussite, un élément déclencheur qui amène Sacha et son père à comprendre l’importance de ce secret, du non-dit qui les sépare. Dès lors, l’origine du problème, la condamnation ou non de la mère qui les a abandonnés est
presque secondaire. Bien que pas tout à fait convainquant en ce sens, les auteurs veulent amener à une non-condamnation des parents pour une faute qui trouve ses causes et ses circonstances dans des chaînes de complexe (complexe de pauvreté pour la mère).

Passages retenus

p. 25 : Rien à faire, hein, Macha ? Même quand tu ne veux pas parler, tu parles… pour me dire que tu ne parles pas !
Et puis tu me fais rire quand tu écris : « Je ne peux t’en dire plus. » Mais cette phrase en dit beaucoup, justement ! Quand on ne veut rien dire, on ne dit rien : première leçon de VRAI silence (je suis un spécialiste). Pas ton silence en toc, si bruyant que j’en ai les oreilles qui tintent. À moins que ce ne soit mon rire qui résonne ainsi.

Publié par Cyber Luron

Une nuit de prolo, je suivis par hasard un prince et entrai à la taverne des rêves et croyances. Carnaval de fantômes. Dans le cabaret des miracles, je cherchais le non-dit ; en coulisses, je démasquai les bavards littéraires et m'aperçus que j'en portais également ; à la tour des langues, je redescendis dans l'atelier. J'y oeuvre, contemplant la nature, songeant aux premiers hommes qui vivaient sans y penser, groupés.

Laisser un commentaire

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer