Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer

Bouche ton oreille : Lettres d’amour à Brenda Venus, de Henry Miller

Assouvir le désir par les lettres

Miller (Henry) 1986, Lettres d’amour à Brenda Venus, Renaissance, 10/18
Traduit de l’anglais par Denis Authier

Note : 2.5 sur 5.

Résumé

Henry Miller, à 85 ans, mène une correspondance avec une jeune actrice. Il lui parle beaucoup de littérature, mais c’est avant tout une correspondance de séduction.

Commentaires

À 85 ans, c’est bien-sûr par l’imaginaire suggéré par les mots que se passe tout le charme. Miller fantasme des scènes de charme et de sexe peu crédibles pour son âge. Mais l’emphase quelque peu prétentieuse se dédouble d’une certaine autodérision qui prend tout son sens dans cette relation platonique mais touchante parce qu’elle repose finalement sur une fantaisie littéraire de Henry Miller s’inspirant de la jeune femme.
En parlant de relation amoureuse rendue impossible, difficile de ne pas songer à la Correspondance d’Abélard et Héloïse, le philosophe émasculé remplacé par l’érotomane impuissant… Mais la réaction est différente, Abélard tentant de détourner le désir par l’amour de Dieu, Henry Miller tentant de l’assouvir littérairement. La littéraire permet aussi d’exprimer une sexualité qui réalisée serait peut-être dérangeante.

Passages retenus

p. 44 :
Maintenant je voudrais dire quelques mots à propos des photographies. Elles forment un petit tas, à côté de moi ; celle du dessus, que vous qualifiez d’ « ultra-hollywoodienne », est à mon avis extrêmement belle, extrêmement séduisante – à cause peut-être de vos cheveux qui tombent en masse compacte autour de votre tête, comme une lourde tenture. Juste après, celle où vous êtes en bikini à quatre heures du matin. Dieu ! Vous êtes si ravissante qu’on vous violerait ! Excusez-moi d’exprimer les choses ainsi, je n’y peux rien. Vous avez l’air d’une femelle prête à l’accouplement. Je suis certain que ce n’est pas délibéré de votre part, mais votre bassin se tend en avant de la manière la plus engageante. Et ces cuisses ! Faites pour broyer les côtes d’un mâle !

Publié par Cyber Luron

Une nuit de prolo, je suivis par hasard un prince et entrai à la taverne des rêves et croyances. Carnaval de fantômes. Dans le cabaret des miracles, je cherchais le non-dit ; en coulisses, je démasquai les bavards littéraires et m'aperçus que j'en portais également ; à la tour des langues, je redescendis dans l'atelier. J'y oeuvre, contemplant la nature, songeant aux premiers hommes qui vivaient sans y penser, groupés.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :