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Passe en coulisses : Le Monde renversé, Lesage & d’Orneval (théâtre)

Pour rire, rien qu’une fois, jouons un joli monde

Lesage et D’Orneval 1718, Le Monde renversé, Ganeau, 1721

Note : 3.5 sur 5.

Résumé

Arlequin et Pierrot, domestiques et pauvres, se trouvent transportés dans le monde merveilleux de Merlin. Un monde renversé où le philosophe est bon vivant, le procureur charitable et humain, le chevalier humble, le médecin une femme ne connaissant pas le latin mais pleine d’attention et de sollicitude… La femme et l’homme sont fidèles et s’épousent dès qu’ils ont goût l’un pour l’autre.

Commentaires

Composée de morceaux de chansons populaires, cette petite comédie de foire nomme « monde renversé » ce qui est plutôt un monde idéal ou utopique où les hommes ont les qualités que paraissent nécessiter leurs fonctions et leur rôle social. Le monde renversé est habituellement un monde dans lequel les valeurs privilégiées sont négatives (on récompense le mal, on punit le bien). Dès lors, l’étonnement des deux domestiques – répondant à celui du spectateur – laisse à penser que le monde tel qu’il est, est un monde renversé, et donc qu’il n’aurait qu’à être « renversé » (par exemple par une révolution) pour devenir idéal.
La légèreté des répliques chantonnées sur différents airs populaires contraste avec le sujet, restant donc dans l’atmosphère du théâtre de foire, dans la fête populaire. Le titre invoquant immédiatement la magie sulfureuse du Carnaval. On fera le parallèle avec les fameuses goguettes des XVIII-XIXe, salons musicaux où l’on détournait des chansons populaires pour donner un message politique (alors que les réunions politiques étaient interdites).

Passages retenus

Scène IV :
LE PHILOSOPHE.
(Il entre en chantant & en dansant.)
AIR 79. (Le joli, belle Meûnière)
Le vrai bonheur de la vie
Dans la gaieté gît ;
Et si la Philosophie
Ne chante & ne rit,
C’est une grave folie,
Qui trompe l’esprit

Publié par Cyber Luron

Une nuit de prolo, je suivis par hasard un prince et entrai à la taverne des rêves et croyances. Carnaval de fantômes. Dans le cabaret des miracles, je cherchais le non-dit ; en coulisses, je démasquai les bavards littéraires et m'aperçus que j'en portais également ; à la tour des langues, je redescendis dans l'atelier. J'y oeuvre, contemplant la nature, songeant aux premiers hommes qui vivaient sans y penser, groupés.

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