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Lâche ta loupe : Une affaire de famille, de Leonardo Padura (polar)

Lassitude devant l’absurdité d’une société

Note : 2 sur 5.

Padura (Leonardo) 2015, Une affaire de famille, [in Un détective à La Havane], Métailié, coll. Suites, 2016

traduit de l’espagnol (Cuba) par François Gaudry (titre original : Una cuestion de familia).

Résumé

Anselmo et Martica viennent frapper à la porte de leur vieil ami Mario. Leur fils Juan Miguel, filleul du détective devenu prêtre charlatan babalao, a disparu en leur volant des bijoux. Ils craignent qu’il ne cherche à traverser la mer pour rejoindre les États-Unis et sa fiancée.

Commentaires

C’est un topos de début de polar : des gens viennent frapper à la porte pour demander de l’aide au détective à propos d’une disparition… (pensons par exemple au début d’une des premières aventures de Sherlock Holmes, L’Homme à la lèvre retroussée (1891), de Conan Doyle). Le récit est très court et ne contient presque aucun rebondissement. En cela, Padura se sert de cette petite aventure pour illustrer les propos de son essai Un détective à La Havane (Comment naît un personnage). En effet, la recherche du mystère et la solution de l’intrigue sont presque négligées au profit d’un petit tableau des receleurs et charlatans de la Havane. Quant au détective, il semble habité par la nostalgie propre à son âge, qui est aussi celui de son auteur, par l’inquiétude quant à l’évolution de son pays, de la jeunesse qui continue de fuir. Autant de choix littéraires qu’expliquait l’auteur dans son essai sur son personnage de détective.

Passages retenus

p. 51 :
En s’engageant dans la rue principale du quartier, la première chose qui surprit Conde fut le nombre de gens, de tous âges, races et allures qui parcouraient les rues, se rassemblaient aux carrefours, tous achetant, vendant ou proposant quelque chose pour gagner leur vie avec le moindre effort. Qui donc ici avait un travail régulier ? Les statistiques, pensa Conde, ne devaient pas être très encourageantes en termes prolétariens.

Publié par Cyber Luron

Une nuit de prolo, je suivis par hasard un prince et entrai à la taverne des rêves et croyances. Carnaval de fantômes. Dans le cabaret des miracles, je cherchais le non-dit ; en coulisses, je démasquai les bavards littéraires et m'aperçus que j'en portais également ; à la tour des langues, je redescendis dans l'atelier. J'y oeuvre, contemplant la nature, songeant aux premiers hommes qui vivaient sans y penser, groupés.

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