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Décroche tes yeux : scénario de Delicatessen, de Jeunet

Dépendance à la viande, le monde réduit à un immeuble

Jean-Pierre Jeunet, Marc Caro & Gilles Adrien 1989, Delicatessen, LettMotif, 2013

Note : 3.5 sur 5.

Résumé

Louison a trouvé un job d’homme à tout faire, dans l’immeuble d’un boucher. Il est très bien accueilli par sa fille Julie Clapet. Le facteur n’en est pas bien content. Dans l’immeuble, les autres habitants paraissent bien étranges : ces deux frères qui fabriquent des boîtes qui meuglent ; la famille Tapioca et leurs deux enfants qui fouillent partout ; Mlle Plusse qui semble avoir sa touche avec le boucher ; M. Potin qui s’enferme chez lui avec ses grenouilles et ses escargots… Tout ce monde a faim et le boucher n’a plus de viande.

Commentaires

Jean-Pierre Jeunet & Marc Caro (photographie), Gilles Adrien (dialogues)
Film qui se déroule dans un monde post-apocalyptique et révèle ainsi les bas instincts de l’homme qui a faim – ou plutôt qui veut satisfaire son envie de manger de la viande – et qui est ainsi capable de manger de la chair humaine : celle d’un inconnu, d’un indésirable, celle d’une vieille devenue encombrante, la jambe d’un frère… Comme pour le respect et le droit à l’humanité : plus on s’éloigne du cercle de la famille proche, famille lointaine, voisinage, connaissances, inconnus, le respect s’évanouit peu à peu.
Tout se passe dans un immeuble et la vie et les intrigues qui s’y déroulent suffisent à remplir un film. Relations avouées ou accidentelles entre voisins, haines, dettes, entraides intéressées…
Le monde post apocalyptique de Jean-Pierre Jeunet et Mar Caro est plutôt absurde et grotesque qu’inquiétant (comme un Terminator ou autre). Les personnages vivent dans une étrangeté sans même se poser des questions sur leur vie. La vie et les valeurs pourraient être très différentes sans pour autant déranger notre raison.

Passages retenus

p. 16 :

Ext. jour, façade de l’immeuble.
On suit l’insecte le long de la façade. Il atteint une fenêtre à l’étage supérieur et vient heurter des clochettes.
Le visage d’un homme âgé, à l’oeil rond et vif, apparaît derrière le carreau. M. Potin enclenche un aérateur de fenêtre… qui aspire l’insecte !
Derrière l’aérateur : un broyeur se met en route. Potin place un verre sous l’appareil… et ouvre un robinet. Du jus de hanneton s’écoule… Le vieil homme salive…
On découvre alors que M. Potin, chaussé de bottes en caoutchouc, patauge sur un sol inondé de vingt centimètres d’eau.

Publié par Cyber Luron

Une nuit de prolo, je suivis par hasard un prince et entrai à la taverne des rêves et croyances. Carnaval de fantômes. Dans le cabaret des miracles, je cherchais le non-dit ; en coulisses, je démasquai les bavards littéraires et m'aperçus que j'en portais également ; à la tour des langues, je redescendis dans l'atelier. J'y oeuvre, contemplant la nature, songeant aux premiers hommes qui vivaient sans y penser, groupés.

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