Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer

Renverse ton image : Le Gnome des huîtres, George Sand (conte)

Ne pas confondre connaissance et manierie

Note : 3 sur 5.

George Sand 1876, Le Gnome des huîtres [in Contes d’une grand mère, seconde série], Calmann-Lévy

Résumé

Un bon vivant croise dans un restaurant un passionné d’huîtres, et même fanatique, qui lui montre sa collection.

Contes d’une grand-mère, seconde série

  1. Le Chêne parlant
  2. Le Chien et la Fleur sacrée
  3. L’Orgue du Titan
  4. Ce que disent les fleurs
  5. Le Marteau rouge
  6. La Fée Poussière
  7. Le Gnome aux huîtres
  8. La Fée aux gros yeux

Commentaires

Ce conte fait un peu figure d’exception ou contre-exemple dans le recueil, et semble apporter un enseignement par le contre-exemple. Le savoir et la connaissance ne sont pas bons en toute chose. Ici, le passionné collectionneur, est en possession d’une connaissance immense mais totalement futile, les termes techniques s’entassent, le parcours de l’histoire n’apporte aucune fascination mais au contraire ennuie profondément l’auditeur. Il est ainsi qualifié de fou plutôt que de savant, suscitant le rire. Le savoir ostréicole est ici plutôt la manifestation du vice d’un pêché de table. Le jeu, le divertissement, le luxe, la gourmandise, doivent ainsi en rester au stade de pêché mignon, d’échange convivial.

Passages retenus

Cauchemar de l’esprit fatigué, p. 122 :
Je me hâtais, saisi par un dégoût que la mer ne m’avait jamais inspiré, lorsque je vis errer autour de moi dans l’ombre une forme vague qui, d’après son exiguïté, ne pouvait être que celle du gnome. J’avais l’esprit frappé. Je ramassai un pieu apporté par les eaux, et me mis à sa poursuite. Je le vis ramper dans la vase et chercher à me saisir les jambes. Un coup vigoureusement appliqué sur l’échine lui fit jeter un cri si étrange, et il devint si petit, si petit, que je le vis entrer dans une énorme coquille qui bâillait à mes pieds. Je voulus m’en emparer : horreur ! Mes mains ne saisirent qu’une peau velue, tandis qu’une langue froide se promenait sur mon visage. J’allais lancer le monstre à la mer, lorsque je reconnus mon bon chien Tom, que j’avais enfermé dans ma chambre, à l’hôtel, et qui avait réussi à s’échapper pour venir à ma rencontre.

Publié par Cyber Luron

Une nuit de prolo, je suivis par hasard un prince et entrai à la taverne des rêves et croyances. Carnaval de fantômes. Dans le cabaret des miracles, je cherchais le non-dit ; en coulisses, je démasquai les bavards littéraires et m'aperçus que j'en portais également ; à la tour des langues, je redescendis dans l'atelier. J'y oeuvre, contemplant la nature, songeant aux premiers hommes qui vivaient sans y penser, groupés.

7 commentaires sur « Renverse ton image : Le Gnome des huîtres, George Sand (conte) »

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :