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Ramasse tes lettres : Jefferson (jeunesse)

Registre de la fable, toujours efficace

Mourlevat (Jean-Claude) 2018, Jefferson, Gallimard Jeunesse, coll. « Les Incorruptibles ».

Note : 3 sur 5.

L’auteur : Né en 1962, Jean-Claude Mourlevat est originaire d’Ambert dans le Puy-de-Dôme. Il a enseigné l’allemand au collège avant de devenir acteur-clown, metteur en scène puis écrivain de littérature jeunesse à partir de 1997.

Résumé

Un beau matin, Jefferson le hérisson, se rend au coiffeur se faire rafraîchir la houppette, en rêvant d’inviter à dîner la nièce du coiffeur M. Edgar le blaireau. La porte est fermée. Jefferson entre par le jardin et découvre le pauvre coiffeur, allongé, une paire de ciseaux enfoncée dans la poitrine. Une vieille bique se réveille en frayeur et accuse Jefferson qui s’enfuit.

Son ami Gilbert le cochon, le rejoint à leur cabane d’enfants et ils démarrent la contre-enquête…

Commentaires

Relevant du genre de l’enquête policière, le récit se double d’une réflexion sur la condition animale avec notamment l’ekphrasis des vidéos des abattoirs par L214, mais encore par la visite des animaux en ville humaine. La réussite de l’enquête repose sur la solidarité des bons personnages, sur l’honnêteté et la sincérité de Jefferson et Gilbert. Un roman évidemment moral ou les méchants sont clairement identifiés, quoique simplement tueurs commandités quand le mystérieux commanditaire, l’homme qui veut continuer à manger de la viande, demeurera impuni, et donc cible d’une envie de vengeance par le lecteur. Le récit est tout de même léger, bien que tout y soit clairement dit, souligné et expliqué. C’est bien l’enchaînement des actions qui permet d’éviter toute lourdeur moralisante.

Le mécanisme de la fable animalière permet de multiples jeux de langue et de comique, portant sur l’ambiguïté entre animalité et humanisation, traits de caractère donnés habituellement aux espèces…

Passages retenus

p. 148 : « Tu as le coeur qui bat fort, expliqua-t-elle. Tu sais que c’est interdit, illégal, mais tu sais en même temps que c’est pour la bonne cause, que c’est moral, que tu dois le faire. Depuis quelques mois, M. Edgar préparait une opération spectaculaire. Une trentaine de vidéos à réaliser dans tout le pays et à publier en même temps. Ça devait être un coup de tonnerre sur le net. C’était programmé pour l’année qui vient. Mais il y a eu une fuite apparemment. Et voilà… »

Publié par Cyber Luron

Une nuit de prolo, je suivis par hasard un prince et entrai à la taverne des rêves et croyances. Carnaval de fantômes. Dans le cabaret des miracles, je cherchais le non-dit ; en coulisses, je démasquai les bavards littéraires et m'aperçus que j'en portais également ; à la tour des langues, je redescendis dans l'atelier. J'y oeuvre, contemplant la nature, songeant aux premiers hommes qui vivaient sans y penser, groupés.

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